Le Japon
Ce titre annonce un sujet important. Loin du titre de ce modeste blog.
En effet, je vais essayer d'entrer dans le cœur de ce sujet, la recherche de l'essence du Japon.
Ceci en réaction à une lecture récente qui présente le point de vue de tant de nouveaux arrivants sur cette terre insulaire.
Mais avant de commencer l'exposé, il est bon de rappeler que l'insulaire ne semble pas être rebuté de cette distinction. Même il semble s'en repaître. Surtout, il ne la dément jamais.
Dans un court ouvrage, "Mokusei!", que je viens de lire récemment, j'ai lu la frustration d'un européen venu au Japon découvrir, expérimenter le Japon. Ce Japon que nous avons lu dans notre pays, vu dans des estampes de toutes sortes.
Le personnage principal, un photographe est envoyé au Japon pour faire des photographies pour une brochure touristique. Arrivé sur cette île aux traditions immuables, il est rapidement déçu par la ville moderne, et distingue deux Japons : le Japon traditionnel (Kyoto, ...) et le Japon moderne (Tokyo, ...). Et pour lui, ces deux Japons sont radicalement distincts. Soit séparés dans l'espace, soit séparés dans le temps. La deuxième césure est d'autant plus dramatique qu'elle est infranchissable.
Heureusement, pour tempérer, ce point de vue, son ami, un Belge travaillant dans un consulat, tempère cette observation de prime abord, en soulignant l'indissociabilité de ces deux facettes.
Peut-être, est-ce tout le charme de ce pays. Il manifeste simultanément les deux termes de l'opposition, les contraires.
La semaine dernière je suis retourné à une adresse présentée par le père de Mélusine. C'est un excellent restaurant de tofu à Ginza. J'adore Ginza car ce quartier me rappelle New York. Immeubles hauts, modernes. Quartier animé, commerçant. Nous sommes entrés dans un de ces immeubles. Pris l'ascenseur. Descendu au 7ième étage. Et là, changement de décor, d'ambiance. On se croirait dans une petite maison, chez des amis, comme il y en a encore, et comme il y en avait plein. Par chance, nous avons pu nous installer dans une pièce privative. Tout était là : la petite porte coulissante, la petite fenêtre avec des barreaux de bambou, les tatamis, la serveuse en kimono.
Vraiment, j'adore ce Japon qui me fait oublier les bruits de la ville. J'adore ce Japon qui m'enivre de ces artifices.