voyage au Japon intime

L'aventure continue à Paris.

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Et oui, "demain".
Nous allons nous envoler pour Paris en faisant un petit stop d'une nuit à Séoul.
Je vais rentrer en France, à Paris, après avoir passé cinq ans au Japon.
Et je peux dire que je suis vraiment content.
J'ai beaucoup appris pendant ces cinq années. Et je peux dire que j'ai eu la chance de pouvoir avoir un nouveau départ. Ce sera comme une parenthèse, mais une parenthèse formatrice. J'ai appris une autre culture, et un peu une autre langue. En rentrant de Bali, je pensais que le Japon, c'est quand même bien. Mais j'ai aussi découvert ma culture en enseignant ma langue et la photo et le cinéma. Et puis toute la richesse de cette expérience je la dois à mes rencontres : un grand blond avec un béret, un Strasbourgeois sensible, un Marseillais, un Aix-provençois, un Corse diplomate, un Parisien devenu Bordelais, l'ami de Paris au même parcours, Momo, Yukimi, Yukiko, Yu, Aya et Masatoshi,  ... et Yukié qui m'a fait venir ici et avec qui je vais continuer ma vie.

Je suis arrivé il y a cinq ans et j'ai commencé à travailler à Yokohama et j'ai voulu profiter de ces derniers jours pour y traîner mes pas, comme par nostalgie.
Et nous sommes allés à Yamate, plus précisément à Minato no mieru koen. De là-bas, on a une vue "magnifique" sur la baie de Yokohama et le Baybridge.

En descendant vers Yamashita koen, nous sommes tombés sur un spectacle extraordinaire digne d'un studio de cinéma. Ou bien on peut penser qu'on peut rester jeune très longtemps. L'avantage de grandir c'est qu'on a plus de moyens pour réaliser des trucs fous.

En fait il s'agit d'une araignée créée par la Machine, une compagnie de spectacles de rue. Ils ont créé cet animal pour la ville de Liverpool qui était la capitale de l'Europe. Les Japonais ont trouvé cela génial et leur ont demandé de venir à Yokohama pour célébrer les 150 ans de l'ouverture du port de cette ville. Et comme deux c'est mieux qu'une, ils en ont demandées deux.

Yokohama, c'est aussi beau la nuit et toujours romantique. J'aime cet endroit de la mégalopole de de Tokyo car on peut y sentir la mer.

Mais pour moi le Japon ne serait pas le Japon sans ce vert et cet arbre.

Et puis, et surtout, je profite de ce dernier message pour y glisser ma tête et celle de ma femme.
Nous voilà tous prêts de la France maintenant.
Je pense continuer un blog en France pour faire partager ma ville avec mes amis japonais et français.

Ma prochaine adresse :

Mon prochain véhicule :

Hier soir en attendant de rencontrer un ami, je suis allé bouquiner chez Maruzen à la station de Tokyo. Au dernier étage, il y a plusieurs rayons de livres étrangers, en anglais, en français, en italien, ... Et aussi un rayon de livres d'arts dont de photographies.
J'ai choisi la dernière édition des photographies d'Ansel Adams. Et je me suis installé sur une table-bar, devant la vitre, face à la gare de Tokyo. C'était un peu surréaliste d'entendre le grondement des trains, de voir les éclairs des cateners en regardant les photos du Yosémite parc prises par ce grand photographe.

En passant, je recommande chaudement ce livre.

A la table d'à côté je remarquais un homme d'un certain âge, barbu, les cheveux longs poivre et sel en train de lire un livre en français. De temps en temps il compulsait même le dictionnaire Larousse.

C'était l'heure de partir. Je me levais et lui adressait la parole amicalement :
- "Vous parlez français?"
Et il me répondit dans un français chatié:
- "Oui, un peu, ..."
Nous avons commencé à parler.
J'ai appris qu'il avait commencé d'étudier le français pour pouvoir lire les mathématiciens français pour son doctorat. Il m'a conseillé notamment la biographie du mathématicien français Schwartz parue che Odile Jacob.
J'étais content d'entendre de nouveau le nom de cet éditeur.
Ensuite, il m'apprit qu'il vivait dans la rue, non loin d'ici. Il préfère cette existence plus libre qu'une autre. Faut-il le croire?
En tout cas, cela lui laisse beaucoup de temps pour étudier, lire. Je remarquai sur un papier quelques formules mathématiques.
Nous avons aussi discuté de Paris. Je lui mentionnait mon projet de photographies sur Tokyo, et il m'apprit la formation de cette ville : son point d'origine, l'arrivée de Tokugawa Iyeasu, du nouveau centre, ...
Un responsable est passé près de nous, en jetant un regard méchant, réprobateur, car nous parlions sans doute un peu fort.
Avant de le quitter, je lui ai demandé si je pouvais le prendre en photo.
Et je lui ai donné pour le remercier de cette rencontre le dernier livre que j'avais acheté de Modiano.
Il lisait un roman de Philippe Claudel, Le Monde sans les enfants que j'ai bien envie de lire aussi.

J'ai fait cette rencontre en pleine lecture d'un formidable roman de Yoko Ogawa La Formule préférée du professeur. C'est l'histoire d'un mathématicien talenteux qui suite à un accident de la circulation a perdu l'usage de sa mémoire "vive". Il ne se souvient que des évènements précédents cet accident.

Bali : une destination qui fait rêver.
Je voulais y aller avant mon retour en Europe. Même si du Japon il faut 7 heures en avion, de France c'est beaucoup plus long et avec une escale.
Je peux dire qu'en préparant son voyage du Japon, et en passant par une agence de voyage, on peut trouver de très bons hébergement.
Il existe même des offres de séjour avec 2 nuits et une troisième dans l'avion, au retour.
Je suis resté un peu plus longtemps quand même, histoire d'en profiter.
Une de mes surprises était de voir qu'il était plus facile de communiquer en japonais qu'en anglais.
Ensuite, après 6 jours de séjour, desquels je ne peux livrer qu'une première impression, je retiendrai la carte postale de la plage, un spectacle de danse traditionnelle et les rizières en escaliers.
Sinon, je reste mitigé quant à un retour vers cette île.
La principale source de revenue est le tourisme. Mais le développement global de la population ne suit pas ce qui peut être proposé d'agréable comme hôtellerie ou avec la carte postale : plage ou spectacle chatoyant, gracieux.
Certaines associations font des initiatives dans le domaine de l'éco-tourisme telle que le Jed, ou pour maintenir des savoirs-faire dans le tissage par exemple telle que Threads of Life Indonesian Textile Arts Center. Un café propose aussi des plats avec des aliments issus de l'agriculture biologique, le Kafe à Ubud.
Mais dans l'ensemble, le pays se soucie peu de son développement ou des à côtés de son image, ce qui est bien dommage car c'est une belle île.
Bien sûr, je ne peux pas vraiment dire. Je ne suis resté que quelques jours et je n'ai visité que deux endroits : Sanur et Ubud. La première ville est au bord de la mer. Les grands complexes hôtelliers possèdent de superbes domaines. Autour la population essaie de profiter des fruits du tourisme. Certains ouvrent de très jolis et design café où il n'y a que des clients étrangers de tous âges. Ubud est connu pour le maintien de la danse balinaise qui est vraiment superbe. Cependant cette petite bourgade ne fait rien pour embellir ou maintenir son centre. On peut dire, certes, mais cela rendrait la ville tellement plus agréable. Je pense cependant comme me l'a dit un Français résident là-bas qu'il peut être vraiment difficile de rentrer au pays car il est possible d'avoir une vie très agréable, avec une belle maison et piscine et ... pour une somme modique.
Je pense qu'en restant davantage on peut s'immerger davantage dans la culture balinéaise qui doit être vraiment passionnante puisqu'au premier abord les gens sont agréables, et le pays agréable à parcourir.
Le coût de la vie pour nous étant vraiment avantageux il est bon d'en profiter. Cependant, il est bon d'avoir en tête dans la préparation de son voyage les actions faites localement pour ceux qui en ont besoin.
Pour finir ce message je vous livre un diaporama de photos prises "en vrac".

Voilà aujourd'hui 20 mars et une page se tourne.
Je vous livre tout cela en vrac et dans le désordre.

Cet après-midi, ciel magnifique à discerner d'entre les fils électriques.
On dirait des nuages d'été.

On allait avec un ami dans un café bien branché de Koenji. Il s'est installé dans une maison. Et il y a des mezzanines aussi. Mais particulièrement la décoration de cette pièce est intéressante.

Ensuite voilà à quoi ressemblait mon appart ce matin.
Ce soir je n'ai plus aucun meuble et je tape comme je peux installer sur mon tapis.

Je quitte cet endroit, ce lieu où j'ai vécu pendant un an. J'ai beaucoup aimé vivre ici.

Mardi dernier il y a eu un accident passager sur la ligne chuo et le temps était plus que bondé. Suffoquant.
J'arrive sur le quai de la ligne Odakyu et c'est comme ça tous les matins pour des dizaines d'employés.

Content de quitter cela.

La porte du train ressemble à un barrage qui craque sous la pression.

Mais quel bonheur de voir ce paysage chaque matin à Sagamiohno. Il me revivifie.

Et enfin, cette scène incongrue au 4ième étage, au fond de la galerie commerçante à Nakano.

Dimanche dernier sentait le printemps. Aujourd'hui aussi. On peut presque palper le changement dans l'air. C'est merveilleux. Quitter les froideurs de l'hiver et passer aux allégresses du printemps. Et je vais pouvoir vivre la fête d'hanami avant mon départ.
Hier, je suis allé me promener à Yokohama, la ville de mes premiers pas au Japon. J'y ai travaillé. J'ai visité. Ce fût aussi le lieu de mes premières sorties et découvertes. Bien sûr, j'allais à Tokyo les jours de repos, mais principalement j'étais à Yokohama.
J'aime bien en fait cette ville. Et j'aimais bien marcher de la gare à Sakuragicho, et continuer jusqu'à Akalenga sogo. on y sent la mer. Déjà c'est le voyage ; un moment on quitte l'ambiance du béton.
Il y a au moins une quinzaine d'années on a pris sur la mer pour construire un nouveau quartier. On y a notamment construit la plus haute tour du Japon, Landmark Tower. Petit à petit les immeubles d'habitation y ont poussé. Dernièrement le siège de Nissan qui a quitté Tokyo pour cette ville.
J'aime bien suivre ce chemin depuis la gare de Tokyo. Cet espace est un lieu un peu sauvage, en attente de réalisation où les herbes folles s'épanouissent. Récemment les constructions s'élèvent à un rythme effréné.
Je voudrais vous montrer en image ce changement.

Je me suis découvert un autre passe-temps, une autre passion, en séjournant au Japon : la cuisine.
Je trouve cette activité très intéressante et des plus créatives.
De temps en temps, je m'amuse à essayer de trouver des recettes qui mélangent des ingrédients japonais et français pour voir quel est l'effet au goût.
Aussi les coquilles saint-jacques au Japon sont très bon marché. Comme j'aime le Shiso une herbe que l'on trouve habituellement avec le poisson cru, je l'ai mélangé avec un beurre fondu.

Hier soir il y avait un vent à écorner les boeufs. Avec un peu de pluie.

Ce soir en rentrant de mon boulot, le ciel était bouleversant.
Je rentrais chez moi de Shinjuku à Koenji.
Tout concourrait, le coucher de soleil, les signes, à me rappeler à l'ordre.
Je trouve cette image particulièrement symbolique en cette occasion de changement vers l'ouest.

et un petit plus

Et voilà mon retour sur ce blog après quelques semaines de repos.
J'ai été très occupé. Et aussi je n'avais pas envie d'écrire. Et puis, je ne faisais plus de photos. Ou alors elles n'étaient pas très gaies. Par exemple, j'ai vue une maison incendiée. On se demande bien en voyant cela comment tout le quartier n'a pas pris feu. C'est vraiment un miracle.
C'est vrai que je ne prenais plus de photos. Je prépare bien une sélection de clichés pris entre septembre et début janvier de cette année pour garder comme souvenir de mon séjour au Japon qui se termine. Encore un mois sur cette île où j'ai vécu en cinq années beaucoup de choses.
Venir à l'étranger constitue bien en un certain sens une renaissance, un renouveau aussi. Mais avec l'expérience et l'histoire accumulée. Me voilà aguerri pour reprendre ma vie que j'aurais laissé en suspens par là-bas.
Beaucoup de choses me manqueront tels que les onsens, les izakayas, le paysage de banlieue (même s'il me sort par les yeux, la montagne, le vert des rizières, ... , et mes amitiés d'ici).

Je continue de me balader et de profiter de l'ambiance de Tokyo qui est vraiment une ville extraordinaire, insaisissable et incompréhensible (au sens étymologique). Mais surtout c'est une ville fascinante, en mouvement perpétuel et pleine de couleurs.
Voici donc les dernières photos prises, ce soir à Roppongi.