Un dimanche sous la pluie
Voilà encore un dimanche sous la pluie. Et oui, c'est la saison.
Et il ferait bon de rester tranquille chez soi, au coin du feu, avec un bon bouquin, en écoutant un bon disque.
Mais voilà les choses ne se sont pas passées exactement comme cela.
D'abord direction Ginza. Le carrefour.
Et ici, aussi, la présence policière se fait sentir. Déjà depuis plusieurs semaines dans les gares principales, j'avais remarqué une surveillance accrue. Et la semaine dernière, j'ai lu dans le métro une affiche, en anglais, mentionnant qu'à partir du début de ce mois-ci, en raison du G8 le mois prochain, la surveillance serait augmentée.
Voilà qu'on est prévenu.
Et puis depuis l'évènement d'Akihabara, à Ginza, transformée en zone piétonne, on fait d'avantage attention à la sécurité des personnes.
Ensuite visite d'une exposition d'Ikebana. La femme d'une étudiante y participe.
Cet art floral japonais devient populaire en France. On y propose des cours à la Mairie de Paris. Et la professeur de ce groupe est allée en Loire-et-Cher, et en Bretagne y professer cet art. (Les coupures de journaux des éditions régionales y étaient punaisées à l'exposition).
J'aime beaucoup cet façon de se réapproprier le mouvement de la nature. L'artificialité de l'œuvre devant s'effacer au seul profit de la manifestation de la nature.
Est-ce là un critère d'appréciation? En tout cas, certaines œuvres m'ont parues encore lourde de la main, de l'esprit, du processus complexe de leur créateur et ne m'ont pas émues.
Mais certaines oui. Le vase se fait petit. La composition est simple. Le mouvement élancé.
Ensuite concert de musique classique.
Découverte d'un compositeur français, Darius Milhaud. Je ne le connaissais pas.
Et de Khatchatourian.
Enfin, retour à la maison. A la gare de Koenji, une poignée de personnes pugnaces distribuent des tracs. En japonais. Ne voulant pas le prendre, une personne sort de sous sa pile en couleur, un en noir et blanc.
Messieurs-dames n'oubliez pas ce rendez-vous.